Florent passa le Rhône un peu en dessous d’Arles dans les premiers jours de décembre 1853, le 5 exactement, un mardi.

Le soir venait dans les frémissements des feuilles des frênes alignés le long d’espèces de jardins qui descendaient en pente douce vers le fleuve. Ces feuilles paraissaient briller dans les derniers feux du soleil qui posait quelques touches jaune jonquille sur les collines qu’on apercevait au loin et dont Florent pensa que ce devaient être les premiers contreforts du Lubéron. Soleil qui avait d’ailleurs paresseusement traversé le ciel depuis le matin, disque à peine marqué derrière la grisaille amenée par le petit jour, parfois invisible derrière les gros nuages montés des Cévennes d’où lui-même venait …

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