La neige les surprit après la forêt de Bélesta. Ils entraient sur le plateau de Sault. On était le 2 novembre 1830.
Les deux voitures suivaient les ornières tracées par les charrois, qui filaient vers l’est. La nuit allait tomber ; ils étaient depuis le matin dans les bois et les mules, épuisées par la montée à travers les sapinières, renâclaient maintenant à avancer contre cette neige serrée comme un rideau à mouches.
L’homme qui menait le chariot de tête fit un geste du bras …